Millésime 2017
De l’élégant pour des terroirs bien marqués ...........et Point sur le 13ème millésime

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Un automne et un hiver sans grandes précipitations avec cependant des températures plutôt de saison et de nombreux jours de gelée sans pour autant descendre très bas. A l’exception d’une dizaine de jours entre -5 et -10°C autour du 20 janvier. Pas de neige.

Le printemps commence sous des températures plutôt élevées pour la saison entraînant un débourrement précoce (dans la veine de 2011 et 2014). Pointe verte à fin mars pas rare. Sur 1ère quinzaine d’avril la chaleur, les travaux de sols boostent la pousse mais sur la fin du mois on frôle les gelées -1°C le 29 avril. Les températures sont fraîches la pousse est lente. A partir de mi-mai tout s’accélère. La mi-floraison est atteinte au 5 juin. Les orages tournent mais ne s’arrêtent pas sur Vosne. Les maladies sont quasi absentes du vignoble. L’été est chaud et plutôt sec. 30mm de pluie viennent clore le mois d’août. Le 4 septembre nous démarrons les vendanges dans des conditions idéales, la maturité est acquise quasiment sur toutes les parcelles. Les vinifications intègrent de fortes proportions de vendanges entières. Entre 50 et 100% (hors régionaux). Faibles quantités de soufre en vinification et en élevage.

Au final le caractère de chaque appellation s’exprime librement, la concentration est modeste comparée à 2016 mais la complexité aromatique, l’élégance de la texture et l’énergie qui imprègne les vins constituent un véritable atout. Un millésime que l’on devrait pouvoir approcher avant les 2016 et les 2015.

Forme d’aboutissement – Point sur le 13ème millésime

Il est désormais temps de penser à laisser partir le millésime 2017, mon 13ème millésime. Il est peut-être également temps de faire un point. Je peux dire que depuis 2005 je n’ai eu de cesse que d’avancer dans une direction : le respect de la vigne et des sols garant de l’expression intrinsèque des terroirs, progressivement les vinifications ont été orientées vers un style plus pur, plus libre.

Bien sûr, rien d’original puisque ce discours est aujourd’hui convenu. Néanmoins je poursuis cette quête de cohérence entre le discours et les actes. Rien n’est parfait, certaines incohérences émaillent le parcours avant d’être corrigées ; d’autres perdurent plus longtemps, mais la volonté de tendre vers, en restant conscient que la Nature nous dominera toujours, fait que l’on poursuit la quête.

Mes rencontres, dégustations, lectures, le soutien de mon père, de ma famille, de vous clients fidèles ou nouveaux, l’implication de Nathalie, Mathieu, Odile, qui travaillent avec moi, sont à l’origine de l’émergence de grandes lignes sur ces 14 millésimes. Les changements suivants en sont les témoins :

  • Arrêt des désherbants en 2006.
  • Réduction des doses de produits phytosanitaires de synthèse jusqu’en 2010.
  • Mise en œuvre des préparations biodynamiques, des tisanes, du soufre et du cuivre (dont les doses sont régulièrement revues à la baisse). Suivi des rythmes lunaires, planétaires à partir de 2011.
  • Mise en pratique de la taille Guyot Poussard afin de respecter les flux de sèves et de limiter l’impact des maladies du bois, depuis 2011.
  • Introduction de vendanges entières afin d’apporter plus de complexité, de fraicheur organoleptique en particulier sur les millésimes solaire à partir de 2012.
  • ‘Démécanisation’ : Ecimage manuel, pré-taillage au taille-haies, trous à la bêche aussi souvent que possible depuis 2013.
  • Renouvellement du matériel de cuvaison (béton brut) en 2013.
  • Diminution des doses de soufre à la vigne, en vinification et en élevage depuis 2015.
  • Limitation des soutirages au strict nécessaire depuis 2014.
  • Introduction du labour à cheval à partir de 2015 sur certaines parcelles (« Aux Brûlées » en 2015 et « La Richemone » en 2017).
  • L’individualisation de la prise en charge de chaque cuvée depuis 2015. En termes de mise en masse et de mises en bouteille, nous essayons de faire primer la logique du vin sur la logistique. La logistique doit s’adapter.